Le Club : Lettre du Président de l'ABCSM
1920-2020
Tout n’est pas vanité
C’était l’ABCSM, les plus nantis des sociétaires rivalisaient de générosité, offraient l’installation des jeux de berges, la construction d’kiosque et même d’un pavillon. Entre l’avenue de Gravelle et son actuelle implantation, 7 jeux recevaient trois cent joueurs et spectateurs tous les dimanches de la belle saison.
Les femmes abritées sous des ombrelles regardaient attentives les hommes jouer à la Parisienne. Assisent sur des bancs en robes et crinolines, elles conversaient avec des hommes en habits et couvre chefs sur l’adresse et la stratégie de leurs amis, frères, père ou mari. En fin d’après-midi, après des parties de Parisienne qui duraient plusieurs heures, des tables de belote et tarot se formaient entre complices et adversaires pour finir à la tombée de la nuit. C’était l’après-guerre, la joie de vivre était de rigueur et les galéjades fusaient entre tous les joueurs d’une même partie. C’était hier, il y a 100 ans…
En 2020, rien n’a changé, si ce n’est le vocabulaire, la manière de se vêtir et l’hégémonie du jeu de Pétanque.
Des hommes à chaque période de l’existence de l’Amicale ont su relever le défi de la faire évoluer concomitamment avec les mœurs et les coutumes de leur temps … et ça c’est l’essentiel.
Notre comportement, le respect d’autrui et des installations sont la garantie de transmettre à de futures générations une certaine manière de vivre en société. Ce sont les gens qui sont importants, quels que soient les jeux qu’ils pratiquent.