Le Club : COVID-19 - La Moralité de la Fable
Le Présent est à l’école du Passé
Tous les joueurs de pétanque le savent, il vaut mieux être spectateur qu’acteur ! Le spectateur est le meilleur pointeur de partie. Lui, il aurait joué à gauche du bouchon et en roulant venir en appui sur la boule adverse en la dépassant légèrement pour prendre le point. Le tireur ne devait pas tirer, le contre était inévitable, il n’a aucune cervelle !
Tous ceux ou presque qui regardent sont des champions du Monde. En 1668, Jean de la Fontaine, rabelaisien talentueux sans la moindre moralité, écrivait à l’issue de sa fable :
« Conseil tenu par les rats.
Ne faut-il que délibérer, la cour en conseillers foisonne.
Est-il besoin d’exécuter, l’on ne rencontre plus personne. »
Notons que le fabuliste jouisseur patenté, libertin notoire, qui après avoir ruiné sa famille se faisait entretenir par qui le voulait bien, n’avait aucune idée du futur succès de ses fables. Pourtant celles-ci universelles, 350 ans après sont encore d’aujourd’hui. Parce qu’enfin, quelque soit l’incurie de ceux qui prennent des décisions pour notre bien en cette période de Pandémie, il faut bien reconnaître que ce n’est pas évident ! Que restera-t-il dans 200 ans dans les livres d’Histoire de l’action hasardeuse de notre gouvernement ?
Nous pouvons nous poser la question, les français ne sont que rarement en adéquation avec le pouvoir, mais avec le temps ils changent d’avis. Aujourd’hui, ne se réclament ils pas de dirigeant restés à la postérité pour d’autres raisons que des bonnes ?
Henri IV, chef de guerre a mis plus de poules dans son lit qu’au pot.
Louis XIV qui fit de Versailles et 30 ans de guerre au prix de 40.000 morts pour son beau château et le triple pour prouver qu’il était le plus fort sur le sentier de la gloire.
Louis XV le bien aimé à qui les historiens sérieux prétendent d’être à l’origine de notre déclin avec la perte des colonies américaines et indiennes au profit de l’Angleterre qui n’en demandaient pas tant. Avec nos impôts, il a fait construire des châteaux à ses maitresses pour que plus tard ils servent d’Hotels de Ville à nos républicains. Il est mort de la variole dans son lit (à Versailles s’il vous plait).
Comment oublier notre Napoléon gagnant de plusieurs concours de circonstances, qui après avoir fait briller la France pendant 15 ans a fini l’œuvre de ses prédécesseurs en la laissant exsangue. Après sa mort, il a produit plus de littérature que Jésus mais tout compte fait moins de morts.
Napoléon III (environ 1300 conquêtes galantes) sans qui 1870 n’évoquerait rien et Sedan dont nos enfants s’étonnent que la Ville qui fait dans la dentelle soit à l’origine de tant de drames.
Oublions Felix Faure plus célèbre par sa mort que par sa vie qu’il finit dans les bras, si je puis dire, d’une brouteuse de Jones à la dextérité incomparable.
Comment ne pas mentionner les plus récents de nos mentors qui ont largement et avec ardeur contribués à notre légendaires réputation de légèreté d’esprit.
Sous les Président De Gaulle en mai 1968, le mouvement étudiant mené par Alain Grismar et Daniel Cohn-Bendit entraine une grève de 10 millions de français et près de deux mois d’inactivité ! Ce n’était pourtant pas un virus ! Les mauvaises langues estiment le rôle de Cohn-Bendit, allemand à l’époque, comme prémonitoire du relèvement germanique.
Le Président Mitterrand en 1981 entame seul en Europe une politique de relance à contre-courant après avoir donné plus de pouvoir d’achat, réduit le temps de travail, augmenter la durée de congés payés. L’inflation est à 10% en 1983 et la Banque de France ne finance plus le déficit, c’est le recours aux marchés internationaux. Ce sont les importations exponentielles qui ont ruiné sa politique.
Ne ménageons pas susceptibilités, notre bon Jacques, non content d’avoir rompu les équilibres en 1976, dissout plus tard l’Assemblée et réduit le septennat. Ce qui a pour effet de commencer une politique sans pouvoir l’amener à terme.
Revenons-en à nos moutons ou plutôt à M. de la Fontaine qui voyait bien et juste semble-t-il !
Le peuple a un besoin impérieux d’être gouverné. Il a horreur du vide et quand il arrive qu’il y en ait, c’est une catastrophe ! C’est le pire qui prend le pouvoir. Qui sait ce que l’Histoire retiendra de notre actuel président ? Les Français ne sont pas des imbéciles et se posent la question.